Projets urbains hors de prix et hors des bourses des fivois.es, violences policières, arrivée de nouvelles classes sociales souvent peu soucieuses du sort réservé aux habitant.e.s historiques du quartier, chasse aux « incivilités »… Tous ces éléments ont un point commun : faire place nette pour rendre le quartier « acceptable » aux yeux des investisseurs et étendre le territoire d’une métropole aseptisée et formatée pour le profit de quelques un.e.s.
Dans le squelette d’acier de Fives Cail, la création de nouveaux logements, de commerces et restaurants haut de gamme, d’une piscine olympique… sont autant de projets déconnectés du quartier, sortis de la tête d’une municipalité qui impose à tous sa vision de la ville. C’est toute une vie de quartier bien ancrée qui risque de s’effondrer : hausse des loyers, disparitions des petits commerçants, augmentation de la pollution et de la circulation aux heures de pointes…
Pour en revenir aux violences policières, la mort tragique de plusieurs jeunes habitants du quartier suite à des altercations avec les forces de l’ordre a particulièrement indigné les fivois.es : Selom et Matisse en décembre 2017, Brahim en décembre 2018. Sans compter les trop nombreuses histoires de violences physiques, verbales ou psychologiques qui circulent régulièrement dans le quartier.
Parce que nous voulons proposer autre chose que ce que le pouvoir nous impose, parce que nous voulons croire que la gentrification n’est pas une fatalité.
Parce que la ville est à nous!